La tique
Les tiques sont des acariens qui vivent dans les bois de feuillus, les buissons humides et les prairies ; elles sont moins fréquentes dans les forêts de conifères. Elles sont particulièrement actives d'avril à novembre et sont susceptibles de transmettre la bactérie responsable de la maladie de Lyme (Borellia bugdorferi), quel que soit leur stade de développement.
Pour éviter d'être piqué, on peut :
- porter des vêtements clairs et couvrants (chemise à manche longue, guêtres ou pantalon long glissé dans les chaussettes, chapeau protégeant la tête et le cou) ;
- utiliser un répulsif à base de DEET, IR3535, picaridine ou d’huile d’eucalyptus citronné (PMD) en se conformant à l'usage indiqué sur la notice du produit (usage cutané et/ou au niveau des points d'entrée vestimentaire) ;
- L’imprégnation des vêtements par des insecticides (perméthrine) n'est pas recommandé car associé à un risque toxique avéré.
Se promener sur les chemins lors des balades en forêt diminue aussi le risque de piqûre de tique.
La piqûre
On peut être piqué malgré les mesures préventives. Il faut donc être vigilant et savoir rester serein si on trouve une tique : on estime en France que seules 10 à 20 % d'entre elles sont infectées et donc susceptibles de transmettre la bactérie.
Il est donc conseillé de s'examiner attentivement au retour de chaque rando (en se faisant aider si possible) pour détecter la présence d'une tique (ou plusieurs) sur la peau, notamment dans les zones exposées et où la peau est la plus fine, chaude et humide, telles que les aisselles, les plis du genou, les zones génitales, le nombril, les conduits auditifs et le cuir chevelu. Une nouvelle inspection le lendemain peut être utile car la tique, en partie gorgée de sang, sera davantage visible.
Après la découverte d'une tique, il faut la retirer sans délai. Cela se réalise à l'aide d'une pince à tique (à emporter dans la trousse de secours personnelle) qui permet de la retirer délicatement sans appuyer dessus (ce qui la ferait dégorger et donc augmenterait le risque d'infection). On peut aussi utiliser une pince à épiler en prenant les mêmes précautions.
Penser à désinfecter la plaie à l'issue. Il peut être utile de noter la date et la localisation de la piqûre.
La maladie de Lyme
C'est l'infection (borréliose) causée par la bactérie transmise par une tique. La borréliose de Lyme est la maladie vectorielle transmise par les tiques la plus fréquente de l’hémisphère nord. Le risque de transmission à l’homme à l’occasion d’une piqûre de tique est faible (1 à 4 %) et dépend du temps d’attachement de la tique à la peau. On estime qu'il faut un minimum de 24 heures pour que le risque d'infection devienne effectif.
La manifestation la plus fréquente est une éruption cutanée précoce appelée "érythème migrant" qui apparaît dans les 3 à 30 jours après l'infection. C'est une plaque rouge indolore qui s'étend rapidement jusqu'à atteindre 5 cm autour du point de piqure. À ne pas confondre avec la rougeur localisée à la plaie qui est immédiate et normale.
En l'absence de traitement antibiotique à ce stade, la maladie peut continuer d'évoluer avec des manifestations cutanées (érythèmes migrants multiples), articulaires (douleurs, épanchement), neurologiques (paralysie faciale...), cardiaques voire ophtalmologiques. On décrit aussi un "syndrome post maladie de Lyme traitée" qui associe fatigue, douleurs diffuses, troubles de la mémoire et de l’attention ; mais la responsabilité de l'infection dans ce tableau fait l’objet de controverses au sein de la communauté scientifique.
Il est important de noter que la maladie de Lyme ne se transmet pas :
- de personne à personne ;
- par contact direct avec des animaux ;
- par voie alimentaire ;
- par piqûre d’autres insectes.
Que faire après avoir retiré une tique ?
Au stade de la piqûre, il n'est recommandé ni prise d'antibiotique préventif ni réalisation d'examens (autotest, sérologie).
Il faut surveiller la zone de piqûre pendant 4 semaines. Si on constate l’apparition d’une plaque rouge qui s'étend ou de signes inexpliqués (fièvre, malaise, courbatures, fatigue inhabituelle), consulter son médecin en lui signalant la date de la piqûre.
L'érythème migrant confirme à lui seul la maladie. Dans les autres cas, une analyse biologique peut être nécessaire.
Le traitement de la maladie de Lyme repose sur la prescription d'antibiotiques.
Informer pour limiter les risques
N'hésitez pas à en parler en autour de vous en partageant le dépliant de Santé publique France ou l'adresse de la présente page (https://parchemins-asso.s2.yapla.com/fr/informations-diverses/maladie-de-lyme).